Newsletter avril 2008

10 avril 2008

Voici la traduction française de la newsletter :

Bulletin d’information du Consortium pour les Infrastructures en Afrique
Édition d’avril 2008

Réunion annuelle de l’ICA, Tokyo, 13 et 14 mars 2008

Plus de 70 représentants de haut niveau des pays du G8, des agences multilatérales, de la Chine, de l’Inde, du fonds saoudien et des principales institutions africaines ont participé à la quatrième réunion de haut niveau du Consortium pour les Infrastructures en Afrique  (ICA) les 13 et 14 mars 2008 à Tokyo. S.E. M. Yasuhide Nakayama, Vice-ministre des affaires étrangères, a souhaité la bienvenue aux participants à la réunion. Dans son discours d’ouverture, il a rappelé le rôle essentiel joué par le Japon dans le maintien de la question du développement de l’Afrique à l’ordre du jour de la communauté internationale. Appelant à stimuler la croissance économique en Afrique par le développement des infrastructures, il a souligné l’importance de partager des plans stratégiques à l’échelle régionale dans les secteurs des transports et de l’énergie. La réunion de l’ICA, ajoute-t-il, se tient à un moment opportun et ses messages seront entendus aux sommets du TICAD IV et du G8 de Hokkaido Toyako prévu en mai et juillet 2008 respectivement. 

Les principaux messages qui se dégagent de la réunion sont :

  • Les pays africains ont besoin d’un climat d’investissement sain, pour soutenir la croissance économique qui se dessine, encourager l’innovation et construire un solide réseau d’infrastructures au niveau régional qui sera un moteur d’intégration régionale.
  • Les membres de l’ICA se félicitent de l’importance donnée par le Japon, dans ses plans de préparation du TICAD et du G8, à la relance de la croissance économique en Afrique par le développement des infrastructures et, en particulier, à l’accent mis sur les réseaux électriques régionaux et l’approche intégrée du développement des corridors routiers incorporant des mesures de facilitation du commerce et du transit. 
  • Le secteur énergétique africain continuera de consommer une part considérable des investissements d’infrastructures dans le futur. Assurer l’efficacité des réseaux existants et mettre les opérateurs d’électricité sur un sentier de rentabilité sont d’importantes mesures d’atténuation de la crise actuelle.
  • Les gouvernements africains doivent agir maintenant pour éviter une future ‘crise de l’eau’. Le stress hydrique continuera d’être un problème pressant en raison de la variabilité du climat et de l’imprévisibilité de la répartition des pluies. Il y a lieu de donner une priorité plus élevée aux investissements dans le secteur de l’eau. Des institutions solides sont également essentielles.
  • Les gouvernements africains doivent développer des plans d’activités agressifs pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique et contribuer à la réalisation des OMD. À cet égard, la mobilisation de ressources financières supplémentaires auprès du secteur privé et sur les marchés financiers, et la coopération avec la Chine, l’Inde, la Corée et les partenaires arabes et d’autres importantes sources de financement sera importante. Les membres de l’ICA ont un rôle clé à jouer dans l’aide aux gouvernements et aux institutions régionales du continent.
  • La viabilité à long terme des investissements dans le secteur des infrastructures nécessitera une attention soutenue.

Le relevé de conclusions de la réunion annuelle de l’ICA à Tokyo sont disponibles sur le site web de l’ICA.


Les membres de l’ICA engagent plus de 10 milliards de dollars US dans les infrastructures africaines en 2007

En 2007, l’APD et les engagements de prêts non concessifs par les bailleurs de fonds bilatéraux du G8, les agences multilatérales (Banque mondiale, CE, BEI, BAD) et la DBSA se sont élevés à plus de 10 milliards de dollars US dans les infrastructures en Afrique. Cela représente une augmentation de 30 % par rapport aux 7,7 milliards de dollars US engagés en 2006. La ventilation des engagements sera présentée dans le rapport annuel 2007 de l’ICA.

Le développement des infrastructures en Afrique continuera de recevoir le soutien financier renforcé et soutenu des principales agences multilatérales à la suite de la reconstitution réussié des fonds IDA 15, FED 10 et FAD 11. Le fonds fiduciaire pour l’infrastructure en Afrique de l’UE, lancé en 2007, reçoit déjà des annonces de contributions financières considérables de la part d’un nombre croissant d’États membres de l’UE. Le fonds sera un élément catalyseur important pour attirer des ressources supplémentaires permettant de financer des projets d’infrastructure transfrontalière sur le continent.

AICD – L’étude pilote sur les infrastructures en Afrique avance de manière satisfaisante

L’étude de collecte de données pour la Phase 1 du Diagnostic des infrastructures nationales en Afrique (AICD) couvrant 24 pays est achevée et le rapport final est en cours de préparation. Selon les conclusions préliminaires de la Phase 1 les besoins d’infrastructures en Afrique sont estimés à 38 milliards de dollars US par an durant les 10 prochaines années et concernent essentiellement le secteur de l’énergie. La Phase 2 de l’étude qui couvre 12 autres pays a commencé. Une réunion du Comité directeur ad hoc sur l’étude de l’AICD s’est tenue à Tokyo le 12 mars 2008 avant la réunion de l’ICA pour faire le point de la situation et décider des prochaines étapes. La prochaine réunion du Comité directeur a été provisoirement programmée pour juillet 2008.

Le rapport final validé et un atlas d’infrastructure SIG seront bientôt disponibles sur le site Internet de l’AICD www.infrastructureafrica.org. Cet atlas interactif basé sur les modèles AICD permettra de visualiser l’impact géographique de l’établissement de la réglementation/des tarifs/des politiques.

De solides organisations de bassins fluviaux et lacustres sont des éléments essentiels de la gestion des ressources en eau

La réunion annuelle de l’ICA à Tokyo a consacré une session entière à la gestion des ressources en eau transfrontalières. Les discussions ont fait ressortir la vulnérabilité de l’Afrique à la variabilité climatique, notamment aux phénomènes météorologiques exceptionnels, et à la gouvernance intégrée approximative mais en voie d’amélioration des organisations des bassins fluviaux et lacustres.

Les membres de l’ICA se sont entendus sur le principe de faire du concept de partage des avantages le moteur de l’intégration régionale des ressources en eau dont les instruments seraient les organisations des bassins fluviaux et lacustres La sensibilisation et le ralliement des États riverains au concept de partage des avantages est une démarche importante face à l’impact de la concurrence que se livrent de multiples parties prenantes pour une ressource unique mais aussi pour optimiser sa juste allocation et utilisation à l’échelle transfrontalière comme moyen de prévenir les conflits potentiels liés à l’eau et de faire face à la variabilité climatique en rangs unis.

Les participants à la réunion ont souligné qu’une approche multi-usages au problème des infrastructures était le meilleur moyen de construire une base infrastructurelle utile à l’échelle tant locale que régionale. Il appartient aux partenaires africains d’améliorer le flux de tels projets, tandis que les donateurs s’occupent de l’aide technique et financière et, si possible, de la mobilisation des concours du secteur privé.

La crise énergétique en Afrique

La crise énergétique qui frappe l’Afrique a des répercussions considérables sur :

· Le secteur des entreprises (56 jours de pénurie par an, pertes de produits de ventes de 5-6 % dans le secteur structuré et de 20 % dans le secteur informel);

· La croissance économique et la productivité (le déficit énergétique représente 40-80 % de l’impact des infrastructures sur la productivité);

Les principales causes de la crise sont structurelles (manque de planification, investissement insuffisant, mauvaise maintenance et inefficacité des services d’électricité) et conjoncturelles (croissance économique forte, sécheresse, conflit et hausse des prix).

Les besoins d’investissement sont considérables : à l’horizon de 2015, il faut investir environ 48 milliards de dollars US dans la production, la transmission et la distribution en Afrique subsaharienne uniquement.

La mobilisation de toutes les parties prenantes est nécessaire, notamment autour des projets régionaux clés. Le renforcement des consortiums d’électricité régionaux et l’amélioration de l’efficacité des services d’électricité sont les facteurs clés du succès des solutions à long terme.

Les corridors routiers et les réseaux électriques régionaux sont essentiels pour stimuler la croissance économique

Le Japon a présenté ses plans pour TICAD IV et le G8 à la réunion annuelle de l’ICA à Tokyo. L’accent sera mis sur la stimulation de la croissance économique en Afrique par le développement des réseaux d’infrastructures qui soutiendront le développement industriel, le commerce et l’investissement.

Dans le cadre de la préparation de TICAD IV, le Japon a présenté les résultats de l’étude sur les projets de corridors routiers en cours, indiquant les ‘sections manquantes’ et les domaines de collaboration, ainsi que les défis à relever pour le développement des réseaux électriques régionaux. La présentation était sous la forme de cartes produites à partir de différentes sources d’information. Les renseignements sur les sections manquantes des corridors routiers peuvent être trouvés sur le site http://transportgis.jica-net.com

Promouvoir le dialogue dans le secteur des transports entre les secteurs public et privé

Une réunion sur le financement des moyens de transport pour la croissance en Afrique a été organisée à Tunis les 3 et 4 décembre 2007 en collaboration avec la Banque Africaine de Développement. Plusieurs projets de transport (projets routiers, ferroviaires, aériens, portuaires) qui nécessitent un financement immédiat et à moyen terme ont été présentés aux représentants du secteur privé, des agences bilatérales et multilatérales de développement et aux principaux partenaires africains. La réunion a été un succès au sens où elle a permis le dialogue entre les promoteurs des projets de transport et le secteur privé concernant ce qui marche et ce qui marche moins bien dans le secteur. Un panel d’experts chevronnés a identifié les mesures financières et stratégiques nécessaires pour amener les projets de transport jusqu’à la clôture financière. Le relevé de conclusions, les présentations et les autres documents essentiels peuvent être téléchargés à partir du site Internet de l’ICA www.icafrica.org

Améliorer la collaboration sur les projets régionaux

La Banque européenne d’investissement a hébergée une réunion technique de l’ICA sur le thème de la “collaboration sur les projets d’infrastructures régionales”, à Luxembourg le 15 février 2008. Les représentants des membres de l’ICA et de la Commission de l’Union africaine ont souligné la nécessité d’améliorer la collaboration sur l’efficacité de l’aide dans le secteur des infrastructures en Afrique. L’un des résultats concrets de la réunion est la demande des participants adressée au secrétariat de l’ICA de mettre en œuvre une plate-forme de collaboration en ligne pour faciliter le financement des projets et le partage d’information sur les projets d’infrastructures. Un autre résultat important est l’engagement des parties prenantes d’accélérer la consolidation des divers plans directeurs d’infrastructures en Afrique, qui sont nécessaires pour l’établissement des priorités concernant les nouveaux investissements. Le relevé de conclusions, les présentations et les autres documents essentiels sont disponibles sur le site Internet de l’ICA www.icafrica.org

Renforcer les institutions régionales

En réponse à l’initiative de la présidence allemande du G8 en 2007 visant à promouvoir le renforcement des capacités, le secrétariat de l’ICA vient de produire une étude sur l’aide que les bailleurs de fonds apportent aux Communautés économiques régionales (CER) et aux institutions régionales pour satisfaire à leurs besoins de renforcement des capacités dans le secteur des infrastructures. Le rapport souligne l’importance du soutien au renforcement des capacités sur la base de la demande exprimée. La facilité pour le renforcement des capacités a été incorporée au Fonds pour la préparation des projets d’infrastructure du NEPAD (IPPF) administré par la BAD. Elle sera bientôt fonctionnelle avec une amorce financière de l’Allemagne et un financement supplémentaire des membres de l’ICA. Un assistant technique allemand détaché à l’IPPF devrait prochainement arriver pour aider à démarrer la facilité sur le volet du renforcement des capacités.

À Tokyo, les membres de l’ICA ont rappelé que l’initiative du G8 est à utiliser pour fournir une aide en réponse à des rôles et responsabilités bien définis ainsi qu’à des plans d’exécution d’infrastructures bien préparés de la part des CER, des consortiums d’électricité régionaux et des organisations des bassins fluviaux et lacustres. Le rapport final de l’étude (février 2008) est disponible sur demande en envoyant un email au  Secrétariat de l’ICA à l’adresse suivante : icasecretariat@afdb.org

Première semaine africaine de l’eau

Plus de 500 personnes ont participé à la première semaine africaine de l’eau, dont la première édition a eu lieu à Tunis du 26 au 28 mars 2008 grâce au concours de la Banque africaine de développement. À cette occasion, le Conseil des Ministres africains de l’eau (AMCOW) a adopté une déclaration finale qui sera présentée au sommet des chefs d’État de l’Union africaine sur l’eau et l’assainissement, prévu le 30 juin à Sharm el Sheikh, en Egypte

Les participants ont évalué les besoins les plus urgents dans le secteur de l’eau. Ils ont noté que le continent africain n’utilise que 4 % de ses ressources en eau, alors qu’une proportion considérable de la population n’a pas accès à l’eau saine, dans un contexte d’inondations et de sécheresses fréquentes, sans parler des pénuries alimentaires et énergétiques. Les participants ont également exploré de nouvelles pistes face à l’urgence de la question de l’eau, convaincus que s’en tenir à la routine n’est pas la bonne solution. Pour plus amples renseignements, visiter le site Internet de la BAD www.afdb.org/aww

Suivi du Sommet Connecter l’Afrique aux TIC - Genève

Les 31 mars et 1er avril 2008, 30 experts du Groupe de suivi du sommet Connecter l’Afrique se sont réunis au siège de l’Union internationale des télécommunications (UIT) à Genève (Suisse) pour examiner l’état d’avancement de la mise en œuvre des décisions du sommet tenu en octobre 2007 à Kigali. Les principaux résultats de la réunion de Genève sont :

  • La réunion propose que S.E.M. Paul Kagame, Président du Rwanda, sensibilise les autres chefs d’État à la cause de l’initiative Connecter l’Afrique et présente un rapport annuel d’activité au Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ;
  • La réunion propose que la BAD et d’autres membres de l’ICA jouent un rôle majeur dans la mobilisation des ressources pour l’initiative Connecter l’Afrique sans omettre les sources du secteur privé ;
  • L’UIT en collaboration avec Microsoft utilisera la plate-forme Global View Online pour permettre aux parties prenantes de saisir et d’actualiser l’information sur leurs projets liés à Connecter l’Afrique.

La réunion reconnait le lien important entre les objectifs de l’initiative Connecter l’Afrique et la réalisation des OMD.

Appel du Secrétaire général des Nations Unies en vue de l’intensification de l’action pour réaliser les OMD

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, a lancé un appel en vue de l’intensification de l’action pour atteindre les OMD en Afrique d’ici à 2015, notamment par le relèvement de la productivité agricole dans le continent, après avoir présidé la deuxième réunion du Groupe de pilotage des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) tenue à New York le 10 mars 2008. Le Groupe de pilotage pour la réalisation des objectifs de développement du millénaire en Afrique a été créé en septembre 2007 après que les données ont montré qu’en dépit de l’accélération de sa croissance et du renforcement de ses institutions, l’Afrique ne paraît pas en mesure d’atteindre les objectifs. Dans le domaine des infrastructures, le Groupe de pilotage insiste sur la nécessité d’investissements massifs ciblés (transports, énergie, eau et assainissement, large bande) pour augmenter la productivité, réduire les corvées des femmes et des filles en général, permettre les prestations de service à faible coût, et intégrer l’Afrique dans l’économie mondiale. La BAD, la CE, la Banque mondiale et le Secrétariat de l’ICA continueront de soutenir le travail du Groupe de travail thématique sur la facilitation du commerce et du développement d’infrastructure qui rend compte au Groupe de pilotage.

Événements prévus:

  • Conférence international sur les énergies renouvelables en Afrique – 16 au 18 avril 2008, Dakar, Sénégal.
  • Première conférence des Ministres de l’Union africaine responsables des transports – 21 au 25 avril 2008, Alger, Algérie.
  • Conférence de l’UIT sur les télécommunications en Afrique -  12 au 15 mai 2008, Le Caire, Egypte.
  • Troisième conférence des Ministres africains de l’intégration régionale – 19 au 23 mai 2008, Abidjan, Côte d’Ivoire
  • Réunion du Groupe de pilotage des NU pour la réalisation des OMD en Afrique – 27 mai 2008, Tokyo, Japon.
  • Quatrième conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (TICAD IV) -  28 au 30 mai 2008, Yokohama, Japon.
  • Sommet des chefs d’État de l’Union africaine sur l’eau et l’assainissement - 30 juin 2008, Sharm el Sheikh, Egypte.

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